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Artiste sculpteur, mosaiste, Linda Léonard membre de l’association saint-victorienne, Provence Art Culture présentera ses oeuvres pour la première fois à l’espace « le  Ménestrel » du 26 au 28 avril.

Mosaïste d’art et de volumes depuis 2011, c’est pendant ses voyages à travers l’Europe et en Asie qu’elle découvre le monde de la sculpture et de la céramique. Si le caractère chinois pour « créer » veut aussi dire « blessure » et « ouverture », Linda se lance dans le modelage sur terre animée par les courbes et les angles mêlés aux couleurs. 

En 2015, c’est avec Brigitte Georges, céramiste de l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques de Marignane qui lui permet l’apprentissage des techniques du céramiste d’art.

Elle teste alors sans cesse l’effet des émaux sur les différentes terres. Linda s’intéresse aux cuisson « raku » qui trouvent leur origine dans les cérémonies du thé au japon et se passionne pour les réactions des émaux en cuisson. 

« J’aime tout à la fois ce double sentiment de joie et de crainte à la découverte des pièces une fois sorties du four » explique-t-elle. 

C’est l’effet de surprise qui lui rappelle celui de l »art du « raku » « le bonheur est dans le hasard » ou plus précisément la découverte des effets de superpositon et de coulures qu’elle obtiendra dans ses pièces. 

Contrairement à une cuisson traditionnelle où on attend que le four se voit complètement refroidi avant de sortir les pièces, la cuisson « raku » consiste à sortir les pièces entre 800 et 900° Celsius (après avoir atteint la température de cuisson de l’émail). Les pièces sont alors plongées complètement ou partiellement dans une source de carbone (sciure par exemple) afin de réaliser une cuisson en mode de réduction avec enfumage qui donne des effets aléatoires. On les mouille ensuite pour arrêter le mode de cuisson en réduction et augmenter les craquelures. 

Si elle maîtrise parfaitement la technique, Linda Léonard puise son inspiration dans la nature en laissant libre court à ses émotions lors du processus de création sur la base d’un pain de terre crue qu’elle façonne. Elle mélange alors les émaux aux terres de différentes couleurs pour créer chaque fois surprenants.

Avec cette première exposition intitulée « Nature Humaine », elle nous propose une vision à la fois colorée et imagée de l’être humain. 

Rondes , longilignes, angulaires, sombres ou solaires, ses oeuvres sont une ode à la Terre. 

C.M.